La jeune femme et la mer – Catherine Meurisse – élégante mise en couleurs d’Isabelle Merlet – éditions Dargaud – 2021

 
La jeune femme et la mer – Catherine Meurisse – élégante mise en couleurs d’Isabelle Merlet – éditions Dargaud – 2021 

 


 



Lettre à Catherine Meurisse,




Madame,

J’ai a écrit des chroniques sur nombre de vos ouvrages précédents : Moderne Olympia, La légèreté , Les grand espaces … et j’ai formulé en 2020 un « Vive Catherine Meurisse !» en réponse à un article pour le moins maladroit publié sur ActuaBD à l’occasion de la sélection de l’autrice sur la liste des prétendants au grand prix du festival d’Angoulême.

Aujourd’hui, vous nous offrez La jeune femme et la mer … dont les nombreuses lectures ne cessent de m’émerveiller, et ont éveillé en moi le désir de m’adresser directement à vous. Je suis toujours subjugué par la mouvance de votre œuvre. Si tous vos livres sont bien évidemment reliés au pont de d’inventer une géographie d’une cohérence surprenante, chacun semble se déployer selon sa propre musique, ses plus intimes sinuosités.

Dans votre nouvelle proposition, vous nous offrez un voyage des plus dépaysant dans les campagnes japonaises. Tout comme à votre habitude, je suis sans cesse ébloui par la beauté de votre graphisme, mêlée à votre irrésistible sens de l’humour. Ce dernier transparaît dans vos dialogues (l’éblouissant :« Bon sang, il ne peut pas parler le tanuki comme tout le monde ? » ) à lire dans son contexte, ainsi que dans la vivacité de votre trait qui s’évertue à chaque instant à saisir les corps dans une gestuelle sans cesse au bord de la chute.

Que dire quant à l’admiration que provoque en moi la lecture de votre livre ? Votre dessin, tout comme votre propos unit dans un même élan humilité et foisonnement. Ce qui sourd de chacun de vos ouvrages, c’est une croyance immuable envers l’art. Sont évoqués avec passion – et sans ostentation- les films de Takahata, Hokusai, les haïkus… mais aussi la beauté contenue dans la nature qui nous entoure. Vous semblez par votre travail remettre en avant la définition même du « paysage », en nous amenant à le regarder à nouveau, à le ressentir, à nous y noyer…

Même si je sais que vous ne lirez pas cette lettre, je voulais vous dire à quel point vos livres me touchent, m’aident à vivre, à « réenchanter » le monde qui m’entoure.


Bruno 


 

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