Corps vivante – Julie Delporte – éditions Pow Pow – 2023
Avec Corps vivante , l’autrice raconte comment un jour, elle est « tombée amoureuse d’une femme », et comment, soudainement, sa vie d’avant lui est apparue « anormale ».
Elle revient sur son enfance, sur les rôles qu’elle se croyait devoir tenir, sur les violences qu’on lui a imposées, mais également sur les personnalités fondatrices qui ont émaillé son parcours. : Tove Jansson, Chantal Akerman, Courtney Barnett, … « J’ai voulu être une lesbienne avant d’avoir du désir pour des femmes (…) La voilà, mon histoire. ».
Julie Delporte nous émerveille par la beauté des images proposées, mais aussi par la force de son écriture. Ses livres se déploient toujours de manière organique, avec une liberté dans la construction du récit, mais également dans la composition de ses images. La délicatesse de ses dessins aux crayons de couleur frôle parfois l’abstraction, tout en étant terriblement incarnés.
On est happé par la force de l’écriture, qui parait si « facile », soudaine, tout en étant ciselée et d’une pertinence rare. « Je n’avais pas besoin d’être queer pour être un monstre ». On souhaite se souvenir du rythme de nombre de phrases écrites, la page à peine tournée.
Oscillant entre délicatesse, séduction, mais aussi véhémence, le graphisme s’éloigne de l’illustration pour intensifier notre rapport au texte. « Je suis ce qui m’est arrivé, mes événements, mes traumatismes. »
Corps vivante est un « roman graphique » dans le sens où il n’utilise pas le découpage séquentiel -si propre à la bande dessinée- mais dans lequel texte et image s’accompagnent avec une rare complicité. Parfois, une page d’écriture manuscrite s’oppose à un espace blanc. A un autre moment, le dessin envahit la feuille… s’invente une étendue.
La peau, le corps mais aussi les manifestations les plus internes sont rendues palpitantes sous le trait de l’illustratrice. Tout n’y est que végétal, formes en devenir, palpitation des textures.
A un instant du livre, Julie Delporte écrit « Je voulais apprivoiser doucement cette forme qui me faisait un peu peur ». C’est à cette aspiration, à ce désir de donner forme à l’essence de l’intime, que Julie Delaporte parvient à donner corps. On en ressort bouleversé.
Elle revient sur son enfance, sur les rôles qu’elle se croyait devoir tenir, sur les violences qu’on lui a imposées, mais également sur les personnalités fondatrices qui ont émaillé son parcours. : Tove Jansson, Chantal Akerman, Courtney Barnett, … « J’ai voulu être une lesbienne avant d’avoir du désir pour des femmes (…) La voilà, mon histoire. ».
Julie Delporte nous émerveille par la beauté des images proposées, mais aussi par la force de son écriture. Ses livres se déploient toujours de manière organique, avec une liberté dans la construction du récit, mais également dans la composition de ses images. La délicatesse de ses dessins aux crayons de couleur frôle parfois l’abstraction, tout en étant terriblement incarnés.
On est happé par la force de l’écriture, qui parait si « facile », soudaine, tout en étant ciselée et d’une pertinence rare. « Je n’avais pas besoin d’être queer pour être un monstre ». On souhaite se souvenir du rythme de nombre de phrases écrites, la page à peine tournée.
Oscillant entre délicatesse, séduction, mais aussi véhémence, le graphisme s’éloigne de l’illustration pour intensifier notre rapport au texte. « Je suis ce qui m’est arrivé, mes événements, mes traumatismes. »
Corps vivante est un « roman graphique » dans le sens où il n’utilise pas le découpage séquentiel -si propre à la bande dessinée- mais dans lequel texte et image s’accompagnent avec une rare complicité. Parfois, une page d’écriture manuscrite s’oppose à un espace blanc. A un autre moment, le dessin envahit la feuille… s’invente une étendue.
La peau, le corps mais aussi les manifestations les plus internes sont rendues palpitantes sous le trait de l’illustratrice. Tout n’y est que végétal, formes en devenir, palpitation des textures.
A un instant du livre, Julie Delporte écrit « Je voulais apprivoiser doucement cette forme qui me faisait un peu peur ». C’est à cette aspiration, à ce désir de donner forme à l’essence de l’intime, que Julie Delaporte parvient à donner corps. On en ressort bouleversé.
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