L’été du vertige – Adlynn Fischer – éditions La ville brûle – 2023
« Je voulais juste savoir jusqu’où tu irais ». C’est par cette phrase acérée que s’ouvre L’été du vertige. S’en suit une scène brève et fondatrice dans laquelle Louise se coupe ses longs cheveux à la suite des mots prononcés par son père « Ils sont devenus longs, tes cheveux, Louise… c’est beau… tu deviens une femme ». Seule avec sa sœur durant un été, en l’absence du père parti pour son travail, Louise va rencontrer Aurora au cours d’une soirée organisée à son domicile, personnage charismatique et assuré, que nul ne semble avoir croisé auparavant.
S’invente alors une relation intense entre les deux adolescentes, dans laquelle le rapport à la domination va être essentiel. Aurora remet en cause, avec une certaine violence, les rôles que chacun souhaite lui imposer.
S’en suit une alternance de journées partagées entre la douceur des levers de soleil, l’atmosphère silencieuse des nuits et les vagues de violences colorées dictées par les sentiments des personnages.
On est happé par le parcours des deux protagonistes. La construction du récit laisse poindre progressivement la conscience d’un danger inhérent à la relation qui les unit.
Le travail de la couleur, et des émotions qu’elle provoque chez le lecteur, permet à Adlynn Fischer de parfois s’exempter du réel pour nous proposer des scènes troublantes innervées d’élans contradictoires. « Perdre pied. Pendant un instant se rendre compte de l’immensité. De l’immensité du vide. Et vouloir y plonger. » Le déséquilibre est proche. La perte de repères et les interrogations trop vives.
Narration, graphisme et couleurs se marient afin de nous proposer des états émotionnels de plus en plus intenses.
S’invente alors une relation intense entre les deux adolescentes, dans laquelle le rapport à la domination va être essentiel. Aurora remet en cause, avec une certaine violence, les rôles que chacun souhaite lui imposer.
S’en suit une alternance de journées partagées entre la douceur des levers de soleil, l’atmosphère silencieuse des nuits et les vagues de violences colorées dictées par les sentiments des personnages.
On est happé par le parcours des deux protagonistes. La construction du récit laisse poindre progressivement la conscience d’un danger inhérent à la relation qui les unit.
Le travail de la couleur, et des émotions qu’elle provoque chez le lecteur, permet à Adlynn Fischer de parfois s’exempter du réel pour nous proposer des scènes troublantes innervées d’élans contradictoires. « Perdre pied. Pendant un instant se rendre compte de l’immensité. De l’immensité du vide. Et vouloir y plonger. » Le déséquilibre est proche. La perte de repères et les interrogations trop vives.
Narration, graphisme et couleurs se marient afin de nous proposer des états émotionnels de plus en plus intenses.
L’été du vertige est la première bande dessinée d’Adlynn Fisher et on est déjà persuadé d’être face à une révélation essentielle.
Plus d'informations ici: https://www.lavillebrule.com/catalogue/l-ete-du-vertige,170
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| L’été du vertige – Adlynn Fischer – éditions La ville brûle – 2023 |
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