Les 12 bandes dessinées de l'année 2020 selon Le coin de la limule

 Les 12 bandes dessinées de l'année 2020 selon Le coin de la limule (+1 bonus):

 

Lien vers le Facebook Live qui a été effectué à la médiathèque Le SingulierS le 22 décembre 2020:

https://www.facebook.com/553820324781034/videos/231052338543424

 

 

Un travail comme un autre – Alex W. Inker – éditions Sarbacane    

https://editions-sarbacane.com/bd/un-travail-comme-un-autre

Le mot de l’éditeur : Le retour d’Alex W. Inker pour un roman graphique époustouflant dans l’Amérique de Steinbeck !

Alabama, 1920, Roscoe T Martin est fasciné par cette force plus vaste que tout qui se propage avec le nouveau siècle : l’électricité. Il s’y consacre, en fait son métier. Un travail auquel il doit pourtant renoncer lorsque Marie, sa femme, hérite de l’exploitation familiale. Année après année, la terre les trahit.

Pour éviter la faillite, Roscoe a soudain l’idée de détourner une ligne électrique de l’Alabama Power. L’escroquerie fonctionne à merveille, jusqu’au jour où son branchement sauvage coûte la vie à un employé de la compagnie…

La cellule d’un pénitencier, la décomposition d’un mariage, la terre impitoyable… Une fable humaniste en résonance avec les questions économiques et sociaux actuels.

 

Vent mauvais – Cati Baur – éditions Rue de Sèvres    

https://www.editions-ruedesevres.fr/vent-mauvais

Le mot de l’éditeur : Je m’appelle Béranger, parisien, quarante-quatre ans, huit kilos en trop et deux filles en garde alternée. Je suis scénariste. J’ai écrit une grosse comédie il y a quinze ans, qui repasse presque chaque Noël. J’ai aussi une maîtresse et une ex-femme qui me fait chier. Pour les kilos, je cours. Pour l’ex-femme, je ne sais pas, la seule solution est de partir loin… Midlife crisis. Ça passe, il paraît…

 

Seules à Berlin – Nicolas Juncker – éditions Casterman   

https://www.casterman.com/Bande-dessinee/Catalogue/albums/seules-a-berlin

Le mot de l’éditeur : Le récit d’une amitié entre une Allemande et une Russe à la fin de la Seconde Guerre mondiale…

Berlin, avril 1945. Ingrid est allemande et sort de plusieurs années d’enfer sous le régime nazi. Evgeniya est russe et vient d’arriver à Berlin avec l’armée soviétique pour authentifier les restes d’Hitler. La première est épuisée, apeurée par les « barbares » qu’elle voit débarquer chez elle, tandis que la seconde, débordante de vie et de sollicitude, est intriguée par cette femme avec qui elle doit cohabiter. Mais chacune tient un journal intime, ce qui permet au lecteur de suivre peu à peu la naissance d’une amitié en apparence impossible…

Nicolas Juncker fait ici le portrait d’une très belle amitié, mais aussi celui d’une ville où tout est à reconstruire, à l’aube de la Guerre froide et des nouveaux bouleversements que va connaître l’Allemagne…

 

Bella Ciao (Uno) – Baru – éditions Futuropolis    

https://www.futuropolis.fr/9782754811699/bella-ciao.html

 

Le mot de l’éditeur : « Bella ciao, c’est un chant de révolte, devenu un hymne à la résistance dans le monde entier…

En s’appropriant le titre de ce chant pour en faire celui de son récit, en mêlant saga familiale et fiction, réalité factuelle et historique, tragédie et comédie, Baru nous raconte une histoire populaire de l’immigration italienne.

Bella ciao, c’est pour lui une tentative de répondre à la question brûlante de notre temps : celle du prix que doit payer un étranger pour cesser de l’être, et devenir transparent dans la société française. L’étranger, ici, est italien. Mais peut-on douter de l’universalité de la question ?»

Teodoro Martini, le narrateur, reconstruit son histoire familiale, au gré des fluctuations de sa mémoire, en convoquant le souvenir de la trentaine de personnes qui se trouvaient, quarante ans plus tôt, au repas de sa communion. Le récit se développe comme la mémoire de Teodoro, tout en discontinuité chronologique. Il y est question d’un massacre à Aigues-Mortes en 1893, de la résistance aux nazis, du retour au pays, de Mussolini, de Claudio Villa, des Chaussettes noires, et de Maurice Thorez… Des soupes populaires et de la mort des hauts-fourneaux… En tout, du prix à payer pour devenir transparent.

Avec Quéquette Blues, publié dans les années 80, et les Années Spoutnik, publié au tournant du siècle, Bella ciao peut être vu comme le dernier volet d’une trilogie, pensée comme la colonne vertébrale de l’univers narratif de Baru.

 

Celestia – Manuele Fiore – éditions Atrabile   

https://atrabile.org/catalogue/livres/celestia/

Le mot de l’éditeur : La « grande invasion » est arrivée de la mer. Elle s’est dirigée vers le nord, le long du continent. Beaucoup se sont enfuis, certains ont trouvé refuge sur une petite île de pierre, construite sur l’eau il y a plus de mille ans. Son nom est Celestia. Celestia, désormais coupée du continent, est devenue un étrange ghetto, un repère pour de nombreux criminels et autres marginaux, mais également un refuge pour un groupe de jeunes télépathes. Les événements vont pousser deux d’entre eux, Dora et Pierrot, à fuir l’île pour rejoindre le continent ; là, ils vont découvrir un monde en pleine métamorphose, un monde où les adultes, prisonniers de leurs propres forteresses, restent les gardiens de « l’ancien monde », et où une nouvelle génération pourrait guider la société vers une nouvelle humanité. Récit spéculatif ouvertement ancré dans la science-fiction, Celestia poursuit une réflexion entamée par l’auteur dans L’Entrevue (Futuropolis), une réflexion sur le futur de l’être humain, sur sa possible évolution en tant qu’espèce, comme sur les prochains défis auxquels il sera confronté dans un avenir plus ou moins proche. Près de dix ans après Cinq mille kilomètres par seconde (Prix du meilleur album au FIBD d’Angoulême en 2011, traduit depuis dans une quinzaine de langues) Manuele Fior revient chez Atrabile et nous offre son œuvre la plus ambitieuse à ce jour, et sans aucun doute la plus aboutie.

 

Battue – Lilian Coquillaud / Marine Levéel – éditions 6 pieds sous terre   

http://6pieds-sous-terre.com/collection-blanche/marine-leveel-lilian-coquillaud-battue/-u2933

Le mot de l’éditeur : Alors qu’elle mène une nouvelle vie, loin de sa contrée natale et de ses racines, Camille reçoit la visite d’Hassan, un ami d’enfance devenu journaliste. Des retrouvailles amères qui font ressurgir un passé qu’elle avait chassé depuis longtemps. Hassan cherche à infiltrer la "Grande Battue", chasse exclusive menée une fois l'an dans les montagnes de leur région par les Blanchistes, un groupuscule d’influence néo-païenne et réputé proche de l’extrême-droite. il voudrait mettre au jour ce mouvement et son idéologie, persuadé depuis toujours que cette chasse cache les complots ou les exactions qui permettraient de les dissoudre. Camille, fille repentie d’un Blanchiste, pourrait l’aider dans sa mission. Très froide, la jeune femme prend rapidement congé de son vieil ami : elle ne veut plus se pencher sur cette part de son histoire. Les hasards de la vie, avec la mort de son père, figure tutélaire de ce mouvement, se chargeront de brouiller ses plans et la feront replonger dans ce passé haï qu'elle avait fui enfant, grâce à sa mère.

 

Baume du tigre – Lucie Quéméner – éditions Delcourt   

https://www.editions-delcourt.fr/bd/series/serie-baume-du-tigre/album-baume-du-tigre

Le mot de l’éditeur : Dans une famille d'immigrés asiatiques, trois générations de femmes tentent chacune à leur manière de fuir le poids des traditions, abandonnant la protection du clan, pour conquérir leur liberté. Ald, immigré asiatique et patriarche tyrannique, veille sur son clan avec autorité. Aussi, lorsque sa petite-fille aînée, Edda, annonce qu'elle veut être médecin plutôt que de travailler dans le restaurant familial, sa colère prend des proportions terribles. Bien décidée à s'émanciper, Edda entraîne alors ses soeurs Wilma, Isa et Etta dans un périple loin de chez elles. La route vers l'indépendance se fera-t-elle au prix de leur héritage culturel ?

 

Le taureau par les cornes – Morvandiau – éditions L’Association  

https://www.lassociation.fr/catalogue/le-taureau-par-les-cornes/

Juin 2005. Un diagnostic est enfin posé : sa mère souffre de démence fronto-temporale précoce, affection cousine de la maladie d’Alzheimer.

Septembre 2005. Son fils Émile naît prématurément. Il est porteur de trisomie.

À quelques mois d’intervalle, Morvandiau doit faire le deuil de la mère qu’il a connue et de l’enfant qu’il avait attendu.

C’est l’occasion pour lui de revenir, avec pudeur et poésie, sur l’histoire de sa famille et plus particulièrement celle de sa mère, femme très pieuse au fort caractère, alliant conformisme et fantaisie. C’est aussi le récit du difficile apprentissage de la vie auprès d’un enfant handicapé, du regard porté par les autres, de la jungle administrative qu’il doit affronter.

À travers le regard tantôt amusé, tantôt agacé qu’il porte sur les incongruités de la différence et ce qui l’entoure, Morvandiau évoque avec tendresse l’intensité des émotions d’un père et d’un fils face à la maladie, et finalement, le bonheur d’être en vie.

 

Black-Out – Hugues Micol / Loo Hui Phang – éditions Futuropolis  

https://www.futuropolis.fr/9782754828048/black-out.html

Le mot de l’éditeur : «Maximus Wyld connut son heure de gloire dans le Hollywood des années 1940-50. Métis de descendance noire, chinoise et amérindienne, il fut "l’acteur aux mille visages , interprétant essentiellement des rôles «ethniques" : chef indien, révolutionnaire mexicain, dandy oriental…

Véritable relecture du mythe du cinéma américain par le prisme des minorités, Black-out donne à voir la dimension politique et sociale des productions hollywoodiennes.»

Maximus Ohanzee Wildhorse, rebaptisé « Maximus Wyld » par Hollywood, était un comédien talentueux, prisé, admiré. Sa filmographie est une anthologie du cinéma : Vertigo, le Faucon maltais, Sunset Boulevard, la Prisonnière du désert, Rebecca…

Visage cuivré, beauté inédite et présence animale, il ouvrit la voie aux stars «de couleur » dans un climat égrégationniste. Après lui, Sydney Poitier, Harry Belafonte, Yul Brynner, ont pu accéder au rang de stars. Son charisme a enflammé le cinéma blanc, l’a dévergondé, fait vaciller son hégémonie raciale. Maximus Wyld était un pionnier. Pourtant, aucun générique ne mentionne son nom. Sur le celluloïd, nulle empreinte de son visage. Maximus le précurseur repose dans le cimetière des amnésies hollywoodiennes. Quel évènement l’a poussé dans les limbes ? Quelle force occulte et supérieure a remisé sa carrière dans un triangle des Bermudes cinématographique ?

 

 

Pucelle – Florence Dupré la Tour – éditions Dargaud   

https://www.dargaud.com/bd/pucelle/pucelle-tome-1-debutante-bda5158050

Le mot de l’éditeur : Depuis sa plus tendre enfance, Florence ignore tout ce qui se passe... en-dessous de la ceinture. Elle imagine que le papa met la petite graine dans le nombril de la maman, et puis de toute façon, il est tacitement interdit, dans la famille, de parler de « la chose qui ne doit pas être dite ». Alors... Florence imagine des scénarii terribles, parfois idiots ; Florence s'angoisse devant le poids de la tradition qui place inéluctablement la femme dans une position inférieure ; Florence, à sa façon, résiste pour ne pas sombrer.



Anaïs Nin, sur la mer des mensonges - Léonie Bischoff – éditions Casterman

https://www.casterman.com/Bande-dessinee/Catalogue/albums/anais-nin

Le mot de l’éditeur : Début des années 30. Anaïs Nin vit en banlieue parisienne et lutte contre l’angoisse de sa vie d’épouse de banquier. Plusieurs fois déracinée, elle a grandi entre 2 continents, 3 langues, et peine à trouver sa place dans une société qui relègue les femmes à des seconds rôles. Elle veut être écrivain, et s’est inventé, depuis l'enfance, une échappatoire : son journal. Il est sa drogue, son compagnon, son double, celui qui lui permet d’explorer la complexité de ses sentiments et de percevoir la sensualité qui couve en elle. C’est alors qu’elle rencontre Henry Miller, une révélation qui s’avère la 1re étape vers de grands bouleversements.


Peau d’homme
– Hubert et Zanzim – éditions Glénat


https://www.glenat.com/1000-feuilles/peau-dhomme-9782344010648

Le mot de l’éditeur : Dans l’Italie de la Renaissance, Bianca, demoiselle de bonne famille, est en âge de se marier. Ses parents lui trouvent un fiancé à leur goût : Giovanni, un riche marchand, jeune et plaisant. Le mariage semble devoir se dérouler sous les meilleurs auspices même si Bianca ne peut cacher sa déception de devoir épouser un homme dont elle ignore tout. Mais c’était sans connaître le secret détenu et légué par les femmes de sa famille depuis des générations : une « peau d’homme » ! En la revêtant, Bianca devient Lorenzo et bénéficie de tous les attributs d’un jeune homme à la beauté stupéfiante. Elle peut désormais visiter incognito le monde des hommes et apprendre à connaître son fiancé dans son milieu naturel. Mais dans sa peau d’homme, Bianca s'affranchit des limites imposées aux femmes et découvre l'amour et la sexualité.

La morale de la Renaissance agit alors en miroir de celle de notre siècle et pose plusieurs questions : pourquoi les femmes devraient-elles avoir une sexualité différente de celle des hommes ? Pourquoi leur plaisir et leur liberté devraient-ils faire l’objet de mépris et de coercition ? Comment enfin la morale peut-elle être l’instrument d’une domination à la fois sévère et inconsciente ?
 
Bonus :

C’est la guerre, journal de famille confinée
– Nicoby (couleurs : Philippe Ory) – éditions Komics Initiative


https://komicsinitiative.wixsite.com/komicsinitiative/product-page/c-est-la-guerre
Le mot de l’éditeur : Le 16 mars 2020, le Président Macron déclare que la situation sanitaire conduit notre pays à la guerre contre la Covid-19. Dès le lendemain, l'auteur de bande dessinée Nicoby décide de raconter avec ses crayons son quotidien et celui de ses proches ; un journal d’une famille confinée. L'amusement des premières journées est rapidement altéré lorsqu'Audrey, l'épouse de Nicoby revient du travail, présentant les symptômes épidémiques.

 

 


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