Moderne
Olympia-
éditions Futuropolis / Musée d'Orsay – 2013.
Depuis
2005 et son Alexandre
Dumas - causerie sur Delacroix,
Catherine Meurisse nous propose des albums merveilleux, espiègles où
l'hilarité se partage à une belle érudition. On a aimé sa série
Elza,
on s'est délecté en enchaînant la lecture de Mes
hommes de lettres
et son Pont
des arts,
on a été surpris en train de rire bruyamment face à Savoir-vivre
ou mourir.
Moderne
Olympia,
réalisé en partenariat avec le Musée d'Orsay, est à nouveau la
démonstration de la singularité du talent de Catherine Meurisse.
Mêlant avec un enthousiasme frénétique les allusions à la
peinture, au théâtre ou au cinéma, elle nous offre un album à
l'inventivité folle. Les registres de l'humour y sont balayés les
uns après les autres, de l'érudit au satyrique, parfois une
réplique va déclencher un irrépressible rire («C'est
un noir qui passe devant une pharmacie et qui lit sur la vitrine
«oméopathie». Alors, il se dit pauv'Juliette!»)
souvent un trait, une attitude suscite autant l'admiration que la
jubilation (voir la scène d'anthologie où les Officiels et les
refusés s'affrontent sur une chorégraphie évoquant West
Side Story).
Les dessins ne s'y exhibent jamais
mais sont toujours porteurs d'une capacité d'observation et d'une
plasticité dignes d'un Reiser ou d'un Goossens. Finir par dire que
les albums de Catherine Meurisse sont non seulement parmi les plus
drôles de la bande dessinée actuelle, mais sont également la
preuve qu'elle est un grand auteur.
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