J’ai découvert cette maison d’édition en 2009 lors de l’exposition qu’ils organisaient à l’Hôtel de Ville d’Angoulême. Ce festival d’Angoulême était riche en expositions de qualité : Dupuy et Berberian, Kiriko Nananan, Winshluss, Frank Margerin, Sébastien Chrisostome… et pourtant le plus grand choc de cette année-là fut pour moi l’espace mis en place par Les éditions de La Cerise autour de leur troisième livraison de la revue Clafoutis .
Dans ce lieu, j’ai découvert
les travaux de jeunes dessinateurs virtuoses : Guillaume Trouillard
bien évidemment, mais aussi Vincent Perriot, Grégory Elbaz, et tant
d’autres. L’innovation cohabitait avec la maestria graphique la plus
exigeante.
Au-delà de cette exposition, j’ai pu jusqu’à aujourd’hui
suivre, avec toujours le même engouement, l’œuvre éditoriale de cet
éditeur. Tous les livres de Guillaume Trouillard sont des chefs d’œuvres
: Le cas Lilian Fenouilh , Colibri et La saison des flèches. Quant aux
trois fascicules d’Aquaviva , son récit en cours, ils constituent une
des expériences de lecture les plus enthousiasmantes de ces dernières
années.
A dire vrai, je crois avoir
lu tous les livres estampillés éditions de La Cerise. Leur catalogue,
lié par un amour du bel objet et de la découverte graphique, est composé
de bandes dessinées marquantes (La fille maudite du Capitaine Pirate de
Jeremy Bastian, Balthazar de Tobias Schalken, Dog de Vincent Perriot…)
mais aussi d’ouvrages s’écartant du champ de ce médium (Au pays du cerf
blanc de Li Zhiwu et Chen Zhongshi, Quand mon âme vagabonde en ces
anciens royaumes illustré par Dai Dunbang ou le récent Les quatre
détours de Song Jiang de Guillaume Trouillard et Alexis Chauvel…).
On ne peut non plus oublier
de citer l’importante revue Clafoutis dont les cinq numéros parus entre
2003 et 2013 constituent ce qui peut s’offrir de plus motivant en terme
de publication collective en bande dessinée.
On vous parle aujourd’hui
des éditions de La Cerise parce que cette structure, comme tant
d’autres, est menacée du fait de l’annulation des festivals du livre un
peu partout en France, ainsi que la difficulté accrue par la situation
sanitaire de défendre leurs publications.
Les éditions de La Cerise
nous font rêver depuis des années. La beauté de ce qu’elles nous offrent
en a fait un compagnon essentiel de notre existence.
Plus encore que d’habitude, il nous faut rester curieux et défendre une pluralité éditoriale.
Il nous revient aussi de remercier ces structures qui savent continuer à nous émerveiller.
On peut découvrir les éditions La Cerise ICI
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