Perfidia
– James Ellroy – éditions Rivages/Thriller – 2015.
Le
grand retour de James Ellroy dans un roman ample qui se déguste
tout au long de ses 829 pages. L'auteur nous immerge avec délice
dans ce Los Angeles de 1941. On circule d'un personnage à l'autre,
d'une affaire à la suivante avec un bonheur inouï. Sans cesse
captivant, le romancier parvient à sublimer et à unir son superbe
édifice par une mélancolie née de la force de son écriture.
«Ma
voix s'atténue l'espace de quelques chuchotements rauques avant le
silence. J'éteins l'enregistreur et j'appuie ma tête sur le volant.
Je n'ai pas envie de rentrer chez moi. J'essaie de dormir mais je me
raccroche à l'état de veille à chaque fois que je suis proche de
sombrer.
Un
nombre X d'heures écoulées m'ont apporté l'aube. Les camions de
lait font leur tournée; des enfants partent à l'école en
gambadant. Une musique me parvient depuis la maison de Claire. Un
petit ensemble joue Perfidia.»
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