Murderabilia
– Alvaro Ortiz – éditions Rackham – 2015.
Jeune
homme ayant terminé ses études,
Malmö
Rodriguez vit chez ses parents, leur dit qu'il cherche un boulot
(mais ne le fait pas) et rêve de devenir écrivain (mais n'écrit
pas). Un jour, son oncle Antonio meurt d'une crise cardiaque à l'âge
de 55 ans. Malmö se rend alors chez lui et récupère les deux chats
sans nom du défunt. «J'aimais
bien ces chats, moi.»
En
navigant sur internet, il découvre par inadvertance des sites de
vente d'objets ayant un rapport avec des tueurs en série ou autres
morts épouvantables. Or, Malmö le sait, les deux chats recueillis
ont une sinistre histoire liée à la mort de son oncle. Il décide
alors de les mettre en vente sur un site dédié aux Murderabilia
(mot
composé du terme latin memorabilia, «souvenirs», et anglais murder
pour «meurtre»).
Sur
ce point de départ inédit, Alvaro Ortiz tisse une histoire faite de
rebondissements, de noirceur et d'humour. Jonglant avec habileté
entre différents registres narratifs, du polar à la chronique
post-adolescente, le lecteur n'aura aucune idée, jusqu'au dénouement
final, des intentions
de l'auteur. Glaçant et séduisant, le récit est accompagné de
planches fourmillant de cases, elles-mêmes emplies de détails que
l'on se prend à scruter avec fascination. Déconseillé aux âmes
sensibles malgré la douceur de son graphisme, Murderabilia
se
plaît à s'inventer dans des eaux non déterminées .
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