Quelques questions à Max alias Nicolas Mailhac pour vous donner envie de découvrir le beau fanzine Trauma.
Quelques questions à Max alias Nicolas Mailhac pour vous donner envie de découvrir le beau fanzine Trauma.
1-Trauma est un fanzine auto-édité, dont vous êtes l'instigateur. Pouvez-vous nous expliquer ce qui vous a amené à vous lancer dans ce projet et avec quels objectifs?
A la base je suis infographiste metteur en page pour l’édition imprimée, j’avais envie de concevoir un ouvrage du début à la fin.
Ce
qui m'intéresse là-dedans, c'est de parcourir complètement la
chaîne graphique, c'est-à-dire du travail de mise en page jusqu'à
l'impression en sérigraphie et du montage de l'ouvrage (découpe,
reliure). Être autonome totalement en quelque sorte.
Mais
le but principal de ce fanzine est aussi l’envie de regrouper des
illustrateurs, artistes, dessinateurs de différent horizons qui ne
se connaissent pas tous forcément, et c’est cela qui va créer la
vraie identité de « Trauma » en fait.
2- Ce qui séduit dans Trauma, à l'inverse de nombre de fanzines (mais, est-ce réellement un fanzine?) et à l'heure ou l'impression de «livre à la demande» par le biais du numérique se propage, c'est la qualité de son tirage. Pouvez-vous nous exposer la technique employée et qu'elles en sont les spécificités?
Trauma
est donc un fanzine, ou plus précisément un « graphzine »
car c’est un ouvrage très graphique finalement, qui est totalement
imprimé à la main en sérigraphie. Je tiens à garder l’appellation
« fanzine » car le fanzine appartient au monde la
micro-édition et cet ouvrage a été tiré à 58 exemplaires.
La
sérigraphie est une technique d’impression que je pratique depuis
2011 et c’est une des façons d’imprimer les plus anciennes. On
retrouve des traces de la sérigraphie 3000 ans avant JC.
L’intérêt
de la sérigraphie est que l’on obtient un grain bien différent de
l’impression numérique par exemple et c’est une technique qui
laisse part à un peu d’aléatoire, c’est-à-dire que tous les
tirages ne sont pas complètement identiques. C’est cela qui fait
le charme de la sérigraphie.
De
plus, pour ma part, la sérigraphie est une pratique artisanale
puisque j’imprime manuellement en raclant l’encre déposée sur
un écran qui comprend le motif à imprimer. C’est donc ce côté
artisanal qui définit aussi le faible nombre d’exemplaires tirés
pour cette première édition.
Mais
c’est avant tout pour moi une passion que celle d’imprimer en
sérigraphie.
3-Trauma est un fanzine édité en Saône et Loire. Est-ce que tous les graphistes qui y participent sont issus de cette région? Avez-vous la volonté de vous présenter comme un «collectif»? Pouvez-vous nous présenter succinctement chacun des participants (éventuellement en y incorporant les liens à leur blog ou autre)?
Essentiellement
toutes les personnes qui participent au projet sont de
Saône-et-Loire, mais il y a aussi une personne de Montpellier, une
d’Avignon et une autre de Corrèze. La porte est grande ouverte et
d’ailleurs, pour la seconde édition, il y aura un peu plus de
participants.
Je
ne pense pas que cela représente un collectif, pour l’instant, à
voir par la suite, je ne sais pas…
Alors
pour présenter un peu les différentes personnes qui participent au
projet il y a :
-
Violaine
Brossard,
qui travaille dans le collectif du « battement d’ailles »
à Cornil en Corrèze et qui contribue parfois au journal « Le
Lot en Action » : http://www.lelotenaction.org,
http://www.lebattementdailes.org;
-
Shirley Gierszewski, qui est peintre en décors dans le
secteur de Tournus;
-
Lucy
Watts,
qui travaille
à
l’Atelier de L’Alu à Mâcon : http://lucywatts.com,
https://www.facebook.com/atelierdelalu?fref=photo;
-
Romain
Escuriola,
illustration, photographie et vidéo au sein de l’association
« Black Lion » à Montpellier :
http://www.blacklionsfilm.com
, https://www.flickr.com/photos/akidam/;
-
et Suicide Collectif est un pseudo que j’utilise pour des
activités plus créatives.
4- Pouvez-vous nous parler de Trauma n°2 ou de vos prochains projets?
Trauma
est donc un fanzine à thème, un peu comme tous les fanzines en
fait, mais celui-ci s’articule autour d’un thème bien défini,
pour le premier numéro il s’agit du « culte » et pour
le second numéro, à venir avant la fin de l’année, le thème
choisi est « la chose ».
Je
pense garder ce mode de thème défini par un seul mot car cela
laisse beaucoup de place pour l’imagination des participants, ils
peuvent faire vraiment ce qu’ils veulent, c’est ça la liberté
de l’autoédition.
Le
numéro deux est donc à venir prochainement et puis il y aura un
numéro trois, et ainsi de suite…
Pour
ce qui est des projets à venir, j’attends qu’il y ait un peu de
brouillard cet hiver pour recommencer à faire des photos d’arbres
sans feuilles, que je sérigraphie par la suite. Une collection qui
s’agrandit d’année en année…
Voici
aussi mes contacts :
https://www.facebook.com/pages/Atelier-Séri-Max/730266377029350
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