Deep
winter – Samuel W. Gailey – éditions Gallmeister – 2014.
Dans
la petite ville de Wyalusing en Pennsylvanie, un crime a lieu sur la
personne de Mindy, une serveuse, dont le corps sans vie est retrouvé
en présence de Danny, simple d'esprit qui ne cachait pas son
affection envers la défunte. Dans cette ville où chacun se connaît,
où nombreux sont ceux qui dissimulent leur faiblesse par
l'absorption d'alcool et où tout individu possède une arme dans sa
voiture et au moins six dans son domicile, ce meurtre devient vite
prétexte à toutes les effusions.
C'est
avec une écriture simple mais efficace que Samuel W. Gailey nous
dresse un portrait d'une noirceur insondable de la ville de
Wyalusing. Chacun des personnages y semble partagé entre le poids
d'une vie gâchée et l'impossibilité d'envisager un quelconque
avenir. Nombreux semblent ne pouvoir survivre que par
l'assoupissement provoqué par l'alcool. C'est cette ambiance pesante
et anesthésiée qui fait toute la valeur de Deep winter.
«-Wyalusing?
On dirait un nom de péquenot. C'est où, putain?
-C'est
à une cinquantaine de kilomètres au sud-est. Tu vois où est Wysox?
-Ouais,
je connais le coin.
-Eh
bien, Wysox, c'est la dernière ville équipée de lampadaires avant
d'arriver à Wyalusing.
-Bon
sang, dit-il encore.»
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