L'île
du Point Némo – Jean-Marie Blas De Roblès – éditions Zulma
– 2014.
Sur une
intrigue digne d'un roman de Maurice Leblanc ou de Sax Rohmer – le
vol d'un diamant et la course poursuite qui s'ensuit- Jean-Marie
Blas De Roblès nous offre une œuvre de pur plaisir dont le
véritable sujet est la littérature et les territoires qu'elle
invente.
Dès
l'ouverture du roman, l'auteur pratique la mise en abyme nous faisant
passer de la description d'une scène de bataille ,au côté des
troupes d'Alexandre le Grand, au vocabulaire riche et sonore digne du
Salammbô de Flaubert à une simple mise en scène faite de
soldats en plomb dans un confortable bureau aux fortes odeurs de
Baker Street.
C'est
par ces trouvailles incessantes, que le roman se révèle fascinant
tant il nous offre des possibles de littérature: de la narration des
lecteurs officiant dans les fabriques de cigares à Cuba, en passant
par l'évocation du Point Némo, ce point de l'océan le plus éloigné
de toute terre émergée, à l'extraordinaire description du Barnum's
American Museum… Le roman se révèle une caisse de résonance
inouïe offerte à l'imaginaire qu'invente la littérature...mais
aussi le réel.
«Que
la réalité dépasse parfois la fiction, c'était une chose bien
connue, mais que la fiction puisse modifier le réel aussi
directement, c'est ce que les gens de la fabrique José Lovera
apprirent le jour suivant par la bouche du lecteur (…).»
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