L'Arbre
d'or. Vie et mort d'un géant canadien
– John Vaillant – éditions Noir sur blanc – 2014.
Il
est des livres que l'on a envie de lire sans trop savoir pourquoi.
Des ouvrages qui nous attirent sans même en avoir entendu parler.
Une couverture, une phrase, un thème et on a qu'un désir: celui de
se plonger irrésistiblement dans la lecture. C'est ainsi que j'ai
découvert L'arbre
d'or,
récit mêlant documentaire sur l'abattage des arbres en Amérique du
Nord, historique de l'archipel Aida Gwaii au large de la Colombie
Britannique, légendes des Indiens Haïdas et réflexions sur la
civilisation occidentale. A cela s'ajoute le destin de Grant Hadwin,
bûcheron au physique évoquant Clint Eastwood, qui a commis en 1997
le sacrilège d'abattre le légendaire épicéa de Sitka, vieux de
300 ans, aux aiguilles étonnement lumineuses : l'Arbre d'or. Cet
acte fou, il l'expliquera par courrier : «Je
n'ai pris aucun plaisir à massacrer cette superbe vieille plante,
mais vous avez manifestement besoin pour vous réveiller d'un
message, d'une alarme (…) Mon message n'est pas de manquer de
respect à la nation haïda, par mes actes, non plus qu'à
l'environnement naturel de Haida Gwaii. Néanmoins, je revendique cet
acte comme une expression de ma rage et de ma haine envers les élites
formées à l'université et les extrémistes qui les soutiennent
(…).»
Ouvrage passionnant de la première à la dernière page, L'Arbre
d'or
n'est pas un roman mais comporte en lui un souffle romanesque inouï,
fait de personnages emblématiques, de descriptions grouillant de
vies et qui n'hésitent pas à nous amener à mettre en perspective
les choix opérés par nos sociétés occidentales. Au final, les
amoureux de littérature américaine des grands espaces, tout comme
les lecteurs de réflexions englobant protection de l'environnement
et droits humains devraient être conquis par ce livre attachant,
passionnant et devenu une pièce essentielle de ma bibliothèque.
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