Le
voyage de Robey Childs
– Robert Olmstead- éditions Gallmeister- 2014.
En 1863, Hettie Childs somme son
fils âgé de quatorze ans de partir à la recherche puis de ramener
son mari, soldat de la guerre de Sécession, qu'elle devine en grand
danger. Robey Childs va ainsi se trouver projeté en plein conflit,
naviguant entre déserteurs, pilleurs et champs de batailles, avec
comme seul objectif de répondre au souhait de sa mère.
Plus
qu'à un voyage, c'est à une véritable errance qu'est confronté le
jeune Robey Childs. Le territoire est transformé en lieu d'effroi,
où forêts et chemins deviennent des entrailles meurtries. La
description du champ de bataille est parfois à la limite du
supportable tant les corps y sont dévastés, minéralisés, vidés
de toute humanité. Le territoire et les humains qui le composent
semblent se confondre en une seule et même entité meurtrie. Le
voyage de Robey Childs
est un roman proche d'un chant, d'une épopée, qui ne cesse de vous
envoûter par la force de son écriture.
«Les arbres étaient d'un
blanc brillant comme de l'os, là où leur écorce noueuse avait été
arrachée, et des hommes entiers étaient couchés, rigidifiés dans
des postures bizarres, tandis que d'autres semblaient aussi calmes et
paisibles dans la mort que s'ils étaient simplement endormis sur un
terrain de pique-nique».
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