Top réalité – Donald
Westlake – éditions Rivages – 2014 (2009).
Un nouveau Dortmunder dans lequel
Donald Westlake (1933/2008) prouvait une fois de plus qu'il était un
auteur toujours en prise avec le monde qui l'entourait. En 1997, avec
Le Couperet, il nous avait offert un grand roman noir sur la
société capitaliste et sur la nécessité d'être toujours plus
efficace afin de rester compétitif quelque soient les moyens pour
parvenir à nos fins. Ici, Westlake s'intéresse à la télé réalité
et à cette volonté des chaînes de télévision de scénariser le
banal quotidien d'individus afin d'en faire un spectacle. Afin de
relancer ses audiences, une chaîne de télévision a alors l'idée
de montrer ce qui n'a jamais été montré jusqu'alors : la
préparation puis la réalisation d'un braquage. Ils proposent à
Dortmunder et son équipe, contre salaire, de les filmer en train de
commettre leur forfait. Bien évidemment comme dans toute la série
des Dortmunder, initiée en 1970, ce simple synopsis sera loin d'être
respecté à la lettre.
Donald Westlake publiait des
romans depuis 1960. Épousant tous les genres du roman noir, des plus
sombres aux plus humoristiques, chacun de ses romans – même les
plus anecdotiques- dévoilent une apparente facilité d'écriture et
un sens des dialogues qui ne peuvent que laisser admiratif. Ce
quinzième opus des Dortmunder ne déroge pas à la règle et s'il
n'est pas un sommet de l’œuvre du grand auteur, il n'en est pas
moins un vrai bon moment de lecture fortement recommandable.
«Tu
sais quelle impression ça me fait? demanda Dortmunder.
-Non,
répondit Kelp qui semblait intéressé. Laquelle?
-D'être
un de ces types qui tournent dans une autobiographie qui n'est pas la
leur.» Il montra la table, les chaises, les murs. «Nous n'avons
rien fait et c'est déjà un mensonge.»
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