Comment
tirer sa révérence – Malcolm Mackay – éditions Liana Levi
– 2013.
«Personne
ne dure jusqu'au bout.»
Comment
tirer sa révérence est le second volet d'une trilogie initiée
par Il faut tuer Lewis Winter dont le cadre est Glasgow et le
personnage principal le tueur à gages Calum MacLean.
C'est
sans lui que démarre ce roman. Jamieson, ponte du milieu, confie à
une presque légende du métier, Frank MacLeod et son exceptionnelle
longévité, une mission simple : éliminer Tommy Scott, jeune dealer
dont l'ambition l'amène à faire de l'ombre à ceux déjà
installés. Sauf que ce qui ne devait être qu'une formalité se
révèle bien vite un guêpier dont seul le calme et la discipline de
Calum MacLean pourront l'extirper. Seulement, une question reste
posée : n'est-ce pas faire preuve de sentiment, et donc de
faiblesse, que de vouloir sauver celui qui à échoué ?
Tout
comme dans l'opus précédent, ce qui éblouit dans le style de
Malcolm Mackay, c'est sa propension à nous donner foule de détails
quant à la mise en place des événements. Dans cet univers où
«tout tourne autour du secret et de l'instinct de conservation»,
porter attention à la moindre et insignifiante secousse devient
vital. Le banal quotidien des protagonistes devient alors porteur
d'un suspens aussi intense que les scènes de crimes qui les voient
agir.
Frank
MacLeod se révèle comme le beau et émouvant portrait de cette «vie
à ne rien acquérir». Le final de cette sombre et mélancolique
trilogie ne s'en annonce que plus admirable.
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