Le silence – Bruce Mutard – éditions çà et là – 2013 et Le centre de la terre – Anneli Furmark – éditions çà et là – 2013.
Le
silence
– Bruce Mutard – éditions çà et là – 2013 et Le
centre de la terre
– Anneli Furmark – éditions çà et là – 2013.
Comment
font les éditions çà
et là
pour nous offrir des albums qui comptent parmi les plus beaux et les
plus intéressants de leur année de sortie? Pour rappel, La
coiffe de longue vie et
Mon
ami Dahmer font
déjà partie de ce qui est paru de plus fort et passionnant en 2013.
Le
panorama continue avec la découverte de deux autres terres de
production de bande dessinée : une auteure suédoise (qui nous
conte une histoire se passant en Islande dans Le
centre de la terre)
et un auteur australien (avec un récit se déroulant en partie dans
un Queensland isolé dans Le
silence).
Ces
deux projets en apparence dissemblables ont comme point commun de
laisser une grande place aux paysages dans lesquels ils se réalisent.
Dans
Le
centre de la terre,
nous suivons Axel, jeune Suédois de 16 ans en vacances en Islande,
et surtout adolescent en conflit avec la terre entière, et
particulièrement sa mère et le petit ami de celle-ci, Toralf.
L'ouvrage démarre comme une chronique pertinente de l'adolescence
avant de s'enfoncer dans les paysages et l'atmosphère islandais. Le
graphisme y est singulier, fait de mélanges de techniques (plume,
stylo, encres, crayons de couleurs...) qui contribuent à donner à
ce périple un aspect envoûtant et mouvant.
A
l'opposé du spectre de la bande dessinée se trouve Le
silence.
Choosy et Dimitri partent dans le Queensland à la recherche d'un
peintre dont les toiles les fascinent mais avec peu d'indices pouvant
les mener à leur créateur. Choosy travaille pour une galerie et
imagine là une véritable source de profit, tandis que Dimitri est
lui un peintre traversant une crise quant à la légitimité de son
activité. Véritable œuvre intimiste teintée de questions
existentielles, Le
silence
se révèle vite une quête originale traversée de rencontres et de
lieux insolites. Le dessin réaliste peut dans un premier temps
rebuter par excès de classicisme, surtout après la lecture du
flamboyant Le
centre de la terre,
mais très vite les compositions au sein des cases et le découpage
millimétré des planches se révèlent fascinants.
A
travers ces deux possibles de la bande dessinée, les éditions çà
et là
nous offrent, à nouveau, deux œuvres au pouvoir de séduction et de
réflexion hautement salutaires.
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