L'île
du serment – Peter May - éditions Rouergue noir – 2014.
Nous
avions été transportés à la lecture de La trilogie de Lewis :
un écrivain écossais natif de Glasgow nous emportait au nord de
l’Écosse dans un cycle policier dont le fond restait toutefois la
découverte d'une communauté, sa vie, son histoire. La lecture des
publications suivantes de Peter May nous transportait en Chine,
avouons que nous n'avions pas été convaincus du voyage. Et là,
pour cette rentrée 2014, l'auteur revient à son Écosse natale (la
photo de couverture est d'ailleurs magnifique). Ne vous étonnez pas
si l'histoire commence sur une île, bien sûr… mais au Canada,
vous comprendrez très vite le lien existant entre les habitants de
l'île d'Entrée aujourd'hui, et la population écossaise des
Hébrides au XIX° siècle. Au travers d' une enquête portant sur
l'assassinat de James Cowell, nous suivons l'inspecteur chargé de
celle-ci, Sime Mckenzie, qui ne comprend pas pourquoi il a
l'impression de connaître la femme de la victime depuis toujours.Qui
est Kirsty Cowell ?
Pour
beaucoup de lecteurs, cette lecture sera l'occasion de prendre
connaissance de cette ignominie que fut les «highlands clearances»
où les Anglais , avec l'aide des chefs de clans, chassèrent les
populations des terres qu'elles occupaient depuis toujours pour les
remplacer par des moutons. Quand aujourd'hui vous visitez le nord de
l’Écosse et ses grandes étendues de bruyère que n'occupent que
les moutons, pensez que jusqu'au milieu du 19° siècle, ces terres
étaient habitées.
«Il
devait y avoir eu sur le site entre dix et douze blackhouses. Leurs
toits de chaume courbes campés sur d'épais murs de pierre, laissant
échapper par leurs lézardes et leurs crevasses la fumée de tourbe
qu'emportaient les bourrasques glacées de l'hiver.»
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